Monté par une jeune fille française

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07 octobre 2024, lundi

Dans un salon collet monté, ne prenez jamais le mouchoir d’un monsieur pour vous essuyer les parties honteuses, même si vous mouillez pour lui. Si vous présentez un crayon à coulisse, ne mettez pas vos yeux également en coulisse, en faisant manœuvrer le porte-mine avec frénésie dans sa gaine. » L’Oréade(19) monte aussitôt sur le char de la déesse, traverse les airs, arrive dans la Scythie, et arrête ses dragons sur l’affreux sommet du Caucase ; elle cherche la Faim, et l’aperçoit, au milieu d’un champ rempli de pierres, qui s’efforce d’arracher quelques brins d’herbe avec les ongles et les dents ; elle a les cheveux hérissés, les yeux caves, le visage pâle, les lèvres infectes et livides(20), les dents rongées par la rouille ; à travers sa peau rude, on pourrait voir jusqu’au fond de ses entrailles ; des os décharnés percent la courbe inégale de ses reins ; pour ventre, elle n’en a que la place ; sa poitrine est pendante, et paraît ne tenir qu’à l’épine du dos ; grossis par la maigreur

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