Amatrice baisée dans son jardin

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19 mai 2023, vendredi

Une piscine entièrement vide à cause d’une fissure apparue la veille de notre arrivée. Je n’osais plus regarder vers le jardin, à travers la baie vitrée grande ouverte où une piscine me tendait les bras. Nous n’étions plus que deux larves attendant que les jours passent en maudissant le destin qui s’était désintéressé de notre sort. Affalées dans le fauteuil du salon, toutes fenêtres ouvertes, chaque ébauche de mouvement demandait un effort surhumain et même dans l’immobilité la plus totale, tous les pores de notre peau suaient à grosses gouttes. La chaleur avait anéanti toute volonté dans nos corps transpirants. Clémence et moi avions passé les mois de juillet et d’août à travailler durement en puisant notre courage dans les promesses du mois de septembre.

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