Effrayé et excité jouissance crémeuse

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09 mars 2023, jeudi

Reprenant ma bite entre ses doigts, elle s’applique à en lisser le frein contre sa langue. Elle peut donc en quelque sorte « jouir » du partenaire manquant. Elle peut en jouir sans que l’homme qui lui sert de partenaire sexuel y soit pour quelque chose. La différence entre les deux est que l’homme ne peut que boucher ce manque avec l’objet de son fantasme, alors que la femme, elle, n’est pas toute tributaire de son fantasme : elle peut aussi avoir un accès plus direct à ce S(A) que lui ouvre la jouissance féminine dite supplémentaire. Cette jouissance qui la rend de sa solitude partenaire n’est pourtant pas celle du plaisir solitaire onaniste. Mais qu’elle soit, comme nous l’indique le mythe de Tirésias, « la seule à ce que sa jouissance dépasse, celle qui se fait du coït », dit Lacan dans « L’étourdit », est aussi ce qui fait que « la jouissance qu’on a d’elle lui fait de sa solitude partenaire ».

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